L'AFRAA
African Airlines Association a été fondée en 1968, à Accra au Ghana, et regroupe les principales compagnies aériennes africaines (une cinquantaine). Avec pour mission de promouvoir la coopération entre ses membres, elle travaille à renforcer la compétitivité des compagnies aériennes africaines sur le marché mondial, faciliter les partenariats interafricains et représenter les intérêts du secteur aérien africain auprès des institutions internationales. Parmi les membres notables de l'AFRAA, figurent Air Burkina, Ethiopian Airlines, Royal Air Maroc, RwandAir… L'association collabore avec de grands partenaires tels que l'IATA, l'OACI, et l'AFCAC (Commission des Transports Aériens de l'Union Africaine).

Air Burkina dans l’AFRAA
Air Burkina a intégré l’AFRAA en 2002, rejoignant ainsi le cercle des compagnies africaines désireuses de renforcer leur coopération régionale, et d’améliorer leur compétitivité. Peu après son adhésion, Air Burkina s’est distinguée en 2007 lorsque son Directeur Général de l’époque, Mohamed Ghelala (tunisien d’origine) , a été élu président de l’AFRAA. C’était un moment fort pour la compagnie, qui marquait ainsi son engagement dans la dynamique régionale. Sous sa direction, Air Burkina a accueilli en 2008 la 40ᵉ Assemblée Générale de l’AFRAA à Ouagadougou, une première pour le pays. Cet événement marquait une montée en puissance symbolique de la compagnie et du Burkina Faso sur la scène aérienne africaine. À l’époque, beaucoup y voyaient le signe d’un nouveau souffle pour le transport aérien régional. Mais 17 ans plus tard, la question demeure : quel a réellement été l’impact concret de l’AFRAA sur les compagnies africaines — et sur Air Burkina en particulier ?

Une présence discrète mais stratégique… ou simplement une absence maquillée ?
L’AFRAA s’est définie de belles missions , les unes aussi nobles et réfléchies que les autres.
Renforcer la visibilité, la réputation et l’influence des compagnies aériennes africaines dans l’industrie aéronautique mondiale
Là, il s’agit de "plaider pour la réduction des coûts des services de transport aérien en Afrique en diminuant les taxes, redevances et frais, d’oeuvrer pour la mise en place d’un développement des ressources humaines rentable et efficace et de faire pression pour un meilleur accès aux marchés afin d’augmenter les revenus et améliorer la connectivité du secteur aérien en Afrique." Cependant les prix des billets sont toujours très élevés. Malgré les potentialités énormes du transport aérien dans la mobilité, dans certains pays, prendre l’avion est toujours perçu comme luxueux, et réservé. En tout cas, pas pour un déplacement régulier.

Coopération
"Mettre en œuvre des initiatives conjointes visant à réduire les coûts d’exploitation des compagnies aériennes, augmenter leurs revenus et leur part de marché, et faciliter et encourager les partenariats entre les compagnies aériennes africaines." Pourtant dans la même association, pendant que certains membres stationnent au bord du gouffre, avec à peine une dizaine de villes régionales desservies, d’autres compagnies s’étendent sur tout le continent.
Intelligence des données
"Devenir un centre de données, d’expertise et d’intelligence sur l’industrie aéronautique africaine." Il reste encore du chemin pour atteindre cet objectif, surtout dans un contexte où l’intelligence artificielle présente des potentialités énormes dans la mobilité aérienne.
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