Sécurité aérienne : une innovation burkinabè signée Dr Dieudonné SAMA pour les aéroports d’Afrique de l’Ouest

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À l’Université Norbert ZONGO de Koudougou, au Burkina Faso, une avancée scientifique majeure vient d’être franchie dans le domaine de la sécurité aérienne. Le Dr Dieudonné SAMA, à l’issue de sa thèse de doctorat, a dévoilé un dispositif automatique innovant permettant d’évaluer en temps réel l’épaisseur d’eau sur les pistes d’atterrissage, en s’appuyant sur l’utilisation des ondes électromagnétiques. Une innovation inédite en Afrique de l’Ouest, en phase avec la dynamique mondiale d’automatisation du Global Reporting Format (GRF). « C’est aujourd’hui la plus grande innovation de l’histoire de l’aviation civile au Burkina Faso », a affirmé Abdoul Aziz AMOUSSA, Directeur Général de l’Autorité Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso (ANAC-BF), présent à la soutenance, le 13 Mars dernier.


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Deuxième modèle proposé lors de la thèse (Modèle sans contact)


Qu’est-ce qu’il apporte ce dispositif ?

Le système vise à transmettre directement au pilote, sans passer par la tour de contrôle, des informations critiques sur l’état de la piste. Un gain de temps crucial, notamment dans les conditions météorologiques extrêmes où la rapidité de réaction peut faire la différence.


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Les informations sont reçue directement sur une interface

Le Professeur Frédéric OUATTARA, directeur du Laboratoire de Recherche en Énergétique et Météorologie de l’Espace (LAREME) et lauréat du "Prix Afrique pour l’Excellence en Recherche sur la Physique Spatiale" décerné par l’Union Américaine de Géophysique, a tenu à souligner la portée majeure de ces résultats en sa qualité de président du jury : « Cela a permis d’avoir deux brevets (dont un en cours), trois excellentes publications qui vont montrer qu’on a trouvé au Burkina Faso des résultats très importants qui peuvent être intégrés dans les principes de l’aviation mondiale. »


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Troisième modèle (modème utilisant les ondes radio)


Un système soigneusement pensé


Le dispositif intègre également un système d’alerte visuelle : en cas de cisaillement de vent ou d’accumulation d’eau, des codes couleurs s’activent (le rouge notamment) pour alerter le pilote à temps. Une approche qui tient compte des réalités spécifiques aux aéroports africains, souvent confrontés à des facteurs non adaptés ou non pris en compte dans le GRF mondial, tels que le sable sur les pistes d’atterrissage après les tempêtes, qu’il faut nettoyer, comme l’a observé le chercheur dans des aéroports tels que Niamey.
« Je me suis penché sur l’Afrique de l’Ouest parce que c’est là où je vis, mais j’ai vite constaté que les critères du GRF ne sont pas toujours adaptés à nos réalités », a expliqué le Dr SAMA.


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Le Dr Dieudonné SAMA à l’issue de sa soutenance


L’excellence est au rendez-vous


Outre les aspects techniques, cette thèse s’inscrit dans une réflexion plus large sur les effets du changement climatique sur l’aviation en Afrique de l’Ouest, avec pour thème : « Changement climatique en Afrique de l’Ouest : Impact sur l’Aviation, Résilience et Stratégies d’Adaptation ». Elle a été soutenue avec la mention Très Honorable devant un jury international composé d’experts américains, espagnols et burkinabè.
« Les résultats pertinents auxquels il est parvenu témoignent de la qualité scientifique du travail et de son originalité. », a rappelé le président du Jury.


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Les members du Jury (avec le président du Jury au milieu) durant la proclamation



Le laboratoire de chimie analytique, physique spatiale et énergétique de l’université a accompagné cette avancée, démontrant une fois de plus que l’Afrique peut être un terreau d’innovations stratégiques pour l’aviation mondiale.


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« Pas mal d’incidents, pas mal d’accidents ont été constatés depuis quelques années au niveau de l’aviation liés au changement climatique. Les travaux du Dr SAMA nous révèlent que les informations que nous pouvons recevoir sur l’état des pistes au moment de l’atterrissage peuvent nous permettre d’avoir une aviation plus sûre, plus sécurisée… Nous espérons que ces travaux vont servir non seulement à l’aviation burkinabè, mais aussi à l’aviation au niveau mondial. », conclut le DG de l’ANAC BF.



Sources


Page Youtube de l’Université Norbert ZONGO de Koudougou

Site official de l’Université Norbert ZONGO de Koudougou


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